Le CRCBasé sur Proteus Prime, le Conseil de Régulation Corporatiste a pour principal intérêt de régler équitablement les fréquents conflits d’intérêt entre corporations. Les principales conventions corporatistes sont :
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le droit de préhension : si un territoire est inoccupé (ou libéré du droit d’exploitation d’une quelconque corporation)
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le droit d’exploitation : des ressources d’un territoire (qui a fait l’objet d’un accord de préhension)
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le droit au marché libre : les corporations peuvent procéder au commerce régulé des ressources, biens et services sur le
Trade Net-
le droit à l’armement : comprend aussi l’entretien de forces aérospatiales et planétaires
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le droit au conflit réglé : guerre autorisée entre corporations désignées. Un conflit marginal (guerre non autorisée) peut passer au statut de réglé ou illégal en passant par une commission du CRC.
Le CRC est présidé par ATLAS (pour
Anti Trust Lookout Advanced Systems), un réseau de plusieurs intelligences artificielles dont les ramifications s’étendent dans chaque enclave corporatiste par un dispositif de renseignement passif : ATLAS collecte les données non confidentielles pour constituer une base de donnée, EQUILIBRIUM, sur les activités de chaque corporation et du Trade Net. EQUILIBRIUM respecte officiellement le droit à la confidentialité et ne contient donc que ce que chacune veut bien lui dévoiler. C’est d’ailleurs une condition à laquelle la cohésion du CRC tient encore. ATLAS n’est pas tout à fait omniscient mais il recoupe les données d’EQUILIBRIUM avec virtuosité, et comme les violations de conventions corporatistes sont aussi enregistrées par la partie lésée, il reste difficile à fourvoyer.
Lors des commissions, le CRC rassemble à distance les dirigeants des 6 grandes Compagnies : l’I.A. Steerwheel (Saint Brendan Incorporated), Anatoly Boutkievich (Bessekaï), Fuxi et Huwa (Guāng tuán), Carlos R. Walker (Star-Solutions), Narayan Mohan Bhatia (Terraform Unlimited) et l’Assemblée du Consortium Stanovoï. Les discussions autour de chaque conflit rapporté par ATLAS se soldent par une phase de tractations confidentielles entre les parties, puis par un vote. Les sanctions prévues en cas de conflit d’intérêt ou militaire sont : la restitution simple, l’amende, la destruction des avoirs. Les conflit réglés par une guerre légale sont monnaie courante pour départager deux parties, et font souvent l’objet de diffusions sponsorisées et spectaculairement médiatisées au sein de chaque enclave : les WarGAMES.
En cas de conflit illégal enregistré sur EQUILIBRIUM, ATLAS peut faire usage d’une force de frappe conséquente : les Régulateurs. Ces troupes de choc sont présentes dans chaque enclave et toujours opérationnelles pour délivrer de puissantes frappes chirurgicales là où les conventions corporatistes sont bafouées, au sol ou dans l’espace. ATLAS se trompe rarement, et quand un aéronef de livrée blanche traverse le ciel, c’est le signe d’un assaut imminent, brutal et sans sommation. Les Régulateurs sont responsables du maintien de l’ordre et peuvent aussi épauler une corporation pour se défendre d’un conflit illégal.
Le CRC et ATLAS possèdent toutes les raisons du monde pour maintenir le rapport de force actuel entre les grandes compagnies. Il instrumentalise leurs réactions pour créer un équilibre : Terraform Unlimited, le Consortium Stanovoï lui fournissent la stabilité nécessaire au développement de l’ensemble, la Bessekaï et la Star-Sol. ont l’énergie de renverser les conjonctures trop statiques tandis que la Saint Brendan Incorporated et le Guāng tuán figurent d’éventuelles portes de sortie à plus ou moins long terme.
l'I.A. ATLAS